Le Modem a organisé le grand déballage des états d'âme de ses militants. Ils étaient quelques centaines à participer samedi soir à un grand débat sur l'avenir du Mouvement démocrate – et du centre en France – dans le Morbihan, en présence des principaux cadres du mouvement. Avec le risque pour la direction d'essuyer un feu roulant de critiques. Celles-ci n'ont d'ailleurs pas manqué. Y compris en direction de son leader, François Bayrou.
«On a sacrifié les choses à un destin présidentiel. Le parti n'est pas très bien organisé. Ce n'est pas le parti d'un seul homme mais de multiples talents», a notamment lancé une militante. «Nous avons été un vrai comité de soutien permanent à François Bayrou. Ce qui nous divise est en train de prendre le dessus et les électeurs s'en rendent compte. Pour faire vivre les idées de François Bayrou, il faut des élus et des élus d'envergure pour peser», poursuit un autre. «J'ai l'impression que ce parti n'appartient qu'à quelques personnes», s'énerve un autre. Le responsable de la fédération de la Vienne se dit fatigué «de la vie démocratique du mouvement. On nous a demandé de nous présenter aux législatives sous l'étiquette du centre pour la France, quand en avons-nous discuter ensemble? Quand François Bayrou a tendu la main à Jean-Louis Borloo, quand en avons