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Analyse

Ayrault à l’Assemblée, l’Elysée aux aguets

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Le Premier ministre, qui doit aujourd’hui évoquer le traité européen face aux députés, a vu se réduire ses marges de manœuvre.
publié le 1er octobre 2012 à 21h56

Dans son agenda officiel, François Hollande n’a rien inscrit cet après-midi à l’heure où Jean-Marc Ayrault prononcera son discours sur le traité européen devant l’Assemblée nationale. A 15 heures, il s’entretient avec le Premier ministre finlandais. Et à 17 heures, il reçoit son ministre de l’Economie, Pierre Moscovici. Mais à 16 heures, rien… A cette heure-là, il regardera très probablement le chef du gouvernement à la télévision.

Plus qu'un test, ce discours est le plus important de Jean-Marc Ayrault depuis sa déclaration de politique générale en juin (lire ci-dessus). Et comme, de l'aveu même de certains proches de François Hollande, celle-ci avait été jugée à la fois «trop longue» et «ennuyeuse», le Premier ministre sera écouté avec beaucoup d'attention. S'il est difficile de recueillir, dans l'entourage du chef de l'Etat, la moindre critique ou petite vacherie à l'endroit de son Premier ministre, il n'en demeure pas moins que l'emprise de l'Elysée sur Matignon s'est vigoureusement resserrée depuis quelques semaines. Parler de mise sous tutelle serait probablement excessif. Disons que les marges d'autonomie de la rue de Varennes se sont réduites comme peau de chagrin. Et que le pouvoir de l'Elysée s'est considérablement renforcé.

Flottement. Rappelons-nous, ce n'est pas si vieux. Quelques jours apr