Menu
Libération
Analyse

Copé perd du terrain et ses «mousquetaires»

Article réservé aux abonnés
UMP, le combat des chefsdossier
Avec le ralliement de Baroin à Fillon ce week-end, le député-maire de Meaux voit s’éloigner un peu plus son rêve d’un scénario à la Chirac.
publié le 1er octobre 2012 à 22h06

Il avait rêvé d'une autre campagne. Lâché par ceux dont il espérait le soutien, Jean-François Copé en est réduit à appeler les militants de l'UMP à «ne pas écouter les barons», qui sont de plus en plus nombreux à choisir François Fillon pour la présidence du parti. Chef de file des députés UMP pendant trois ans, secrétaire général du mouvement les deux années suivantes, Copé se faisait fort, à la fin du printemps, d'écraser son concurrent sous la masse de ses soutiens. C'est exactement le contraire qui se produit.

De toutes les déceptions enregistrées depuis trois mois, la plus douloureuse est venue ce week-end : son vieil ami François Baroin a annoncé au Journal du dimanche qu'il soutenait Fillon. Avec Valérie Pécresse, Bruno Le Maire et Christian Jacob, l'ex-ministre des Finances était l'un des piliers de cette bande de jeunes loups chiraquiens dont le député-maire de Meaux croyait s'être fait des alliés indéfectibles. Avec le libéral Luc Chatel, ils étaient les «mousquetaires» qui devaient l'accompagner, dans l'après-Sarkozy, jusqu'à la présidence de l'UMP. Le 10 avril, ils s'étaient affichés ensemble, à Provins (Seine-et-Marne) pour une démonstration de force.

Trahison. Secret et solitaire, l'ombrageux Fillon n'a jamais su - ou voulu - s'entourer de fidèles prêts à se battre pour le servir. Copé, lui, pensait s'être fait de vrais amis. Ils l'avaient soutenu à l'automne 2010 quand il avait lancé son OPA sur l'UMP. Deux ans plus tard, Copé