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Libération

Le traité européen, test pour la majorité

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Tout l’enjeu pour Matignon est de limiter autant que possible le nombre de députés PS qui voteront non.
publié le 1er octobre 2012 à 21h56

Cet après-midi, en prononçant son discours sur les «nouvelles perspectives européennes» devant l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault passe son premier vrai test politique. L'enjeu : le nombre de députés socialistes qui ne voteront pas au final le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). «C'est un enjeu majeur pour nous, reconnaît-on à Matignon, puisque tout le monde va se pencher sur les résultats pour savoir exactement le nombre de députés qui vont nous manquer.» Pour l'instant, ils sont une vingtaine à s'être déclarés opposés au texte. Même si l'issue du vote ne fait pas de doute (puisque la droite va se prononcer pour le texte), le gouvernement souhaite réduire au maximum le nombre de récalcitrants. Sans se fixer un objectif trop précis. «Ce serait mieux que le traité soit accepté sans la droite, on pense que c'est atteignable», fait-on valoir dans l'entourage d'Ayrault.

Rue de Varennes, on refuse l'idée qu'il y aurait de la «pression» à l'égard des députés, mais on reconnaît «beaucoup de discussions». Pour dédramatiser l'enjeu, Matignon et l'Elysée ont finalement décidé de ne pas faire voter les parlementaires sur la déclaration d'Ayrault. «Avec un seul vote, c'est le meilleur moyen de mettre les députés devant leurs responsabilités», dit-on à Matignon.

Tous ceux qui attendent le discours du Premier ministre pour arrêter leur décision risquent d'être déçus. Jusqu'à présent, le gouvernement, et notamme