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A l’Assemblée, Ayrault fait passer la pilule du Traité

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Lors d’une déclaration solennelle, hier, le Premier ministre a défendu la ratification du texte européen instaurant la règle d’or, malgré les réticences présentes jusque dans les rangs socialistes.
publié le 2 octobre 2012 à 22h06

Une standing ovation obligée. Sans commune mesure avec l'élan qui avait, une heure plus tôt dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, récompensé les ripostes musclées du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et de son homologue du Budget, Jérôme Cahuzac, aux questions des députés de droite. Hier, c'est avec plus de soulagement que d'allant que les élus socialistes ont salué la déclaration sur les «nouvelles perspectives européennes» prononcée par Jean-Marc Ayrault à la tribune de l'Assemblée nationale. La lenteur de certains à se redresser ne trompait guère sur le peu d'enthousiasme de la majorité face au traité «sur la stabilité la coordination et la gouvernance» (TSCG) qu'il lui faudra pourtant massivement voter le 9 octobre, sauf à entamer gravement la crédibilité du chef de l'Etat sur la scène européenne et nationale.

«Irréductibles». «Sur le traité seul, il y a beaucoup de flottement dans le groupe, concède Olivier Faure, député PS de Seine-et-Marne. Sur le soutien au gouvernement, c'est autre chose. Chacun prend position en fonction de ses priorités.» Le matin même, seuls 13 députés (10 PS et 3 chevènementistes) sur les 200 présents se sont prononcés contre le texte lors d'un vote organisé en groupe. Deux se sont abstenus. «Il reste une petite poignée d'irréductibles, commente le porte-parole du groupe, Thierry Mandon. Ça ne fait pas 5 %». Sur les 297 députés du groupe majoritaire, le gouvernement