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Désintox

Quand Ayrault fauche à Sarkozy sa taxe sur les transactions

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(Dessin Alain Brillon)
publié le 4 octobre 2012 à 21h46

«Et puis la taxe européenne sur les transactions financières… Nous n’avons cessé de la demander. Et le gouvernement précédent nous disait que jamais nos partenaires n’y consentiraient. Elle avait été abandonnée par le président précédent !»

Jean-Marc Ayrault le 2 octobre à l'Assemblée

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La taxe européenne sur les transactions financières, c'est un peu l'argument pour faire passer la pilule du traité budgétaire européen aux socialistes. Ce mardi à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault s'en est aussi servi pour tacler la droite. Et le Premier ministre d'affirmer que cette taxe, c'est le gouvernement Hollande qui l'a sauvée : «Et puis la taxe européenne sur les transactions financières… Nous n'avons cessé de la demander. Et le gouvernement précédent nous disait que jamais nos partenaires n'y consentiraient. Elle avait été abandonnée par le président précédent ! Et bien elle sera mise en place dans le cadre d'une coopération renforcée.»

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Mais le Premier ministre a la mémoire sélective. Certes cette taxe est bien une des avancées qui témoignent selon, le PS, de la réorientation de l'Europe initiée par le nouveau président français. En revanche, il est faux de dire, comme le fait Jean-Marc Ayrault, que Hollande a ressuscité un projet «abandonné par Nicolas Sarkozy».

Car si le projet de la taxe sur les transactions financières, dite «taxe Tobin» a d’abord été défendu par les socialistes et les altermondialistes depuis les années 90, et critiqué par la