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Analyse

Hollande en territoires glissants

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Le Président a présenté, vendredi à la Sorbonne, son projet sur la décentralisation.
Le président de la République François Hollande le 5 octobre 2012 à La Vallette à Malte. (Photo Vincenzo Pinto. AFP)
publié le 5 octobre 2012 à 21h16

François Hollande est venu vendredi avec sa pommade. Les sénateurs de droite comme de gauche n'avaient pas du tout apprécié que la ministre de la Réforme de l'Etat, Maryse Lebranchu, déclare que sa loi sur l'acte III de la décentralisation «était prête», alors que le Sénat n'avait pas encore tenu ses états généraux de la démocratie territoriale. Signe de leur mauvaise humeur, les sénateurs UMP ont snobé le discours du chef de l'Etat. A la Sorbonne, Hollande a tenté de corriger le tir, assurant que la loi, prévue au début de l'année prochaine, s'inspirera des travaux de la Haute Assemblée. Il est même venu avec des sucreries très attendues, comme cette déclaration de guerre à la prolifération des normes en tout genre (il y en a 400 000) qui empoisonnent de nombreux élus.

Un millefeuille à simplifier

Hollande ne sera pas le président qui annoncera la mort du département pendant son quinquennat. Selon lui, l'argument, souvent avancée par la droite, qu'il y aurait là une vraie source d'économies pour les finances locales ne «résiste pas à l'examen, dès lors qu'il n'est pas question d'abolir les compétences que cette collectivité exerce». «Le problème n'est pas le nombre d'échelons, a-t-il déclaré, mais la répartition des compétences» entre Etat, région, département et commune. Pour y mettre de l'ordre, il a préconisé de déléguer aux collectivités des «blocs de compétences». La loi va déterminer un chef de file pour cert