Le président de Debout la République (DLR), Nicolas Dupont-Aignan, a réaffirmé samedi qu'il n'entamerait un dialogue avec le Front national de Marine Le Pen que si le parti d'extrême droite adopte une «ligne républicaine exemplaire», ce qui n'est pas le cas selon lui. «Il y a une ligne jaune, c'est qu'on ne doit pas renvoyer les Français à leurs origines ou à leur religion», a affirmé le député non-inscrit, en marge d'un conseil national de son parti, à huis clos, à l'Assemblée nationale.
Il y a un mois, le leader de DLR avait déjà appelé Marine Le Pen à abandonner «l'obsession identitaire» pour entamer un dialogue, les deux mouvements partageant les mêmes positions sur la sortie de l'euro, le protectionnisme économique et leur défiance vis-à-vis de l'Union européenne. «Pour l'instant, on n'a pas avancé», a déclaré samedi l'ancien candidat à la présidentielle, qui a recueilli 1,79%, contre 17,9% à Marine Le Pen. Il est cependant resté évasif sur plusieurs points du programme frontiste, comme la préférence nationale, la suppression du droit du sol, la fin du regroupement familial, renvoyant ces questions à un futur «groupe de travail» de son parti.
«Quand Marine Le Pen parle d'interdire le voile et la kippa, ça n'a aucun sens», a estimé l'un des vice-présidents de DLR, François Morvan.
A l'issue du conseil national, le parti souverainiste a affirmé dans un communiqué que «le rassemblement des patriotes» ne pourrait <