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Analyse

Copé, un goûter qui ne passe pas

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Avec sa sortie sur un vol de pain au chocolat pendant le ramadan, le secrétaire général de l’UMP surfe sur le «racisme antiblanc». Et créé la polémique.
Jean-François Copé le 6 octobre 2012 à Hyères. (Photo Jean-Christophe Magnenet. AFP)
publié le 8 octobre 2012 à 19h02

Dans la course à la présidence de l'UMP qui l'oppose à François Fillon, Jean-François Copé, porte-drapeau autoproclamé d'«une droite décomplexée», ne recule devant rien. A tel point que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, s'est senti obligé d'intervenir hier pour rappeler au secrétaire général de l'UMP les «règles du vivre-ensemble dans notre société».

Vendredi, Jean-François Copé a profité d'un meeting à Draguignan (Var), pour tenté d'illustrer ce «racisme antiblanc» qu'il avait pointé fin septembre : «Il est des quartiers où je peux comprendre l'exaspération de certains de nos compatriotes, père ou mère de famille, rentrant du travail le soir, apprenant que leur fils s'est fait arracher son pain au chocolat par des voyous qui lui expliquent qu'on ne mange pas pendant le ramadan», a-t-il lancé dans un département où le FN s'est imposé comme la deuxième force politique aux législatives de juin. Jean-François Copé avait relaté cette scène dans son livre Manifeste pour une droite décomplexée (Fayard) où il assimilait cette «bande de jeunes» à «une brigade iranienne de promotion de la vertu».

Ses propos de vendredi ont aussitôt déclenché la polémique et fait le bonheur des réseaux sociaux : «J'ai trouvé un surnom pour JF Copé : Le Pen au chocolat», a écrit un «tweetos». «Jean-François a encore Copé la parole à Marine», a ironisé un autre.

Hier sur RTL, le Premier ministre a d'abord rappelé que le