L’ex-candidate écologiste à la présidentielle Eva Joly (EELV) a accusé lundi le groupe Vinci de favoriser la corruption en Russie dans le cadre de la construction d’une autoroute reliant Moscou à Saint-Pétersbourg, allégation aussitôt démentie par le géant du BTP.
Dans un entretien au site internet consacré à l'écologie Reporterre, l'ancienne magistrate financière accuse la firme française d'avoir constitué en Russie «des filiales où elle laisse une partie de ses associés complètement dans l'ombre», à l'occasion d'un contrat de concession signé avec Moscou. «C'est des structures qui passent par Chypre, qui passent par le Liban, et on ne sait pas avec qui ils (Vinci) sont associés», détaille-t-elle.
Le groupement North-West Concession Company (NWCC), composé de Vinci et de partenaires russes, a signé en juillet 2009 le contrat pour la conception, le financement, la construction puis l’exploitation d’un premier tronçon d’une autoroute devant relier à l’horizon 2018 Moscou à Saint-Pétersbourg.
Le projet suscite la colère des écologistes, qui critiquent le fait qu'elle passe en pleine forêt de Khimki, nécessitant l'abattage de milliers d'arbres. Le dossier avait un temps été gelé par l'ancien président Dmitri Medvedev, avant d'être relancé en décembre 2010. Mais au-delà de l'aspect écologique, «Vinci permet, par les structures qu'elle autorise, la corruption» dans le pays, accuse Eva Joly.
Selon elle, «on peut craindre» que la structure mise en pl