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François Hollande se risque à la sécurité

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D’Echirolles à Strasbourg, le Président s’est saisi cette semaine d’un sujet qui embarrasse d’ordinaire le PS.
Meeting de François Hollande à Aurillac, le 22 mars 2012. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)
publié le 8 octobre 2012 à 19h02

C'était le 22 mars, quelques heures après la mort de Mohamed Merah. Pour surmonter le traumatisme national, François Hollande concluait un discours à haute teneur républicaine à Aurillac (Cantal) par l'énoncé de son credo en matière de sécurité : «Pour moi, l'autorité suppose l'apaisement. La fermeté impose l'harmonie, et la responsabilité exige l'unité.» D'Echirolles à Strasbourg en passant par le Conseil des ministres qui a examiné le nouveau projet de loi antiterroriste, le chef de l'Etat a dû, pour la première fois cette semaine, adapter son triptyque de candidat à la réalité présidentielle. Mais pour Hollande, la sécurité ne fait pas partie du logiciel politique de départ.

«Opinion». Pendant onze ans à la tête du Parti socialiste, il s'est rodé, cornaqué par François Rebsamen, conseillé par Julien Dray. A qui il confie le premier rapport sur la sécurité commandé au PS, en 2002, d'où sortira la doctrine «durs avec le crime, durs avec les causes du crime». Dès le début de la primaire socialiste, il sanctuarise trois domaines : l'école, la police et la justice. «Hollande est un garçon qui regarde l'opinion : la sécurité est une priorité des Français, il s'en occupe à sa manière, sans surenchère», commente Jean-Jacques Urvoas, l'ancien M. Sécurité du PS.

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