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Analyse

Copé : le pari de la droitisation pour prendre l'UMP

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UMP, le combat des chefsdossier
Les proches du candidat l'assurent: les déclarations les plus musclées font un carton dans les meetings. Mais la présidence du parti se gagnera-t-elle vraiment à droite ?
Conférence de presse de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, à Paris, le 11 juin. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 9 octobre 2012 à 12h44

Racisme antiblanc, droit de vote des étrangers, goûter d'un écolier confisqué pendant le ramadan, etc. A en croire l'entourage de Jean-François Copé, lors des réunions publiques avec les militants UMP, ce sont les prises de position les plus musclées qui l'emportent à l'applaudimètre. Le candidat à la présidence de l'UMP, autoproclamé champion de la «droite décomplexée», fait le pari de la droitisation pour rattraper son retard sur François Fillon en vue du vote du 18 novembre. Après la polémique du «pain au chocolat», un cadre centriste de l'UMP et soutien de Copé tente ainsi de se rassurer: «Jean-François est en campagne et il se dit que le parti se prendra par la droite.» Mais sur quoi repose cette stratégie? Pourquoi le secrétaire général de l'UMP aurait-il intérêt à durcir le ton quand son rival soigne, lui, son profil rassembleur? 

Le pari du coup de barre à droite et du refus de «la bien-pensance» c'était aussi celui de Nicolas Sarkozy pendant la présidentielle. Comme lui, Copé accuse un retard dans les sondages, comme lui, il revendique de connaître les réalités du terrain, à l'inverse des élites des «beaux quartiers de Paris» dont son rival, député du VIIe arrondissement, serait l'incarnation. «Copé reprend ce positionnement antisystème, anti-langue de bois, il joue la France