Menu
Libération

Les comptes de Boutin créent la zizanie à l’UMP

Article réservé aux abonnés
Famille . Soutien de Copé, la chef du Parti chrétien-démocrate affirme qu’elle n’est pas achetable.
Christine Boutin, alors présidente du Parti chrétien démocrate en 2011. (Photo Lionel Charrier. Myop)
publié le 9 octobre 2012 à 22h36

Quand la fratrie se déchire, les secrets de famille remontent à la surface. C’est ce qui arrive à l’UMP, en marge de la compétition entre François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence du parti.

Fin septembre, on a appris incidemment que l’égérie de la droite chrétienne, Christine Boutin, avait obtenu en février 2012, en échange de son soutien à Nicolas Sarkozy, la promesse d’un dédommagement de 800 000 euros. Une belle somme, censée compenser le renoncement au financement public dont l’ex-ministre du Logement aurait bénéficié si elle avait été elle-même candidate.

Promesses. Ce deal n'avait pas vocation à être étalé sur la place publique. Mais Christine Boutin a dû le révéler pour faire taire une méchante rumeur selon laquelle Jean-François Copé lui aurait promis 180 000 euros en échange de son soutien dans sa campagne pour la présidence de l'UMP. Interrogée sur ce point par l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, Christine Boutin s'est défendue en révélant que les sommes versées cet automne ne font qu'honorer les promesses de février : «J'ai passé une alliance avec Nicolas Sarkozy en février, quand j'ai retiré ma candidature à la présidentielle. En le soutenant, je renonçais aux 800 000 euros de financement public de ma campagne, somme que j'avais déjà dépensée. Nicolas Sarkozy s'était engagé à ce que cette somme me soit remboursée par l'UMP», explique sans barguigner Boutin. Environ 500 000 euros avaient déjà été remboursés avant l'éle