On a connu des victoires plus festives. Le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) a été adopté hier à l'Assemblée par une majorité de parlementaires de gauche. Sans avoir besoin des voix de la droite, ce qui était l'un des objectifs de l'exécutif. Mais le sentiment du devoir (bien) accompli a été de courte durée. Après analyse du scrutin électronique, 17 députés socialistes se sont finalement opposés au texte et neuf se sont abstenus, ce qui a passablement refroidi l'ambiance. Les 282 votes de gauche en faveur du traité représentent huit voix de plus que la majorité absolue des suffrages exprimés hier. «C'est une victoire à l'arrache, concède Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS. Mais c'est une victoire.» Jusqu'au dernier moment pourtant, les patrons de la majorité n'ont pas ménagé leur peine pour «retourner» les nonistes : en début d'après-midi, Jean-Marc Ayrault était encore au téléphone avec l'élu de Seine-Saint-Denis Razzy Hammadi dans la voiture qui l'emmenait vers le Palais-Bourbon.
«Étape». Avec 17 non socialistes (plus trois chevènementistes), «on n'est pas dans la fourchette dangereuse», relativise le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies. Qui jure avoir toujours tablé sur 17 à 22 votes contre - soit le strict périmètre de l'aile gauche du PS. Mais certaines sources socialistes étaient bien plus optimistes ce week-end, estimant même possible de décrocher une majorité absolu