Certains convives en parlaient jusqu'alors comme de «dîners-complots» mais les agapes nocturnes des compagnons de route historiques de François Hollande n'ont plus grand-chose de secret. La table compte au maximum une vingtaine de ronds de serviette, et mercredi soir, pour leur cinquième dîner depuis le mois de juin, ils étaient 17 à prendre place dans le salon Rochambeau du ministère de la Défense à l'invitation de Jean-Yves Le Drian. Dont huit ministres, de Stéphane Le Foll (Agriculture) à Marie-Arlette Carlotti (Personnes handicapées) en passant par Victorin Lurel (Outre-Mer) et Frédéric Cuvillier (Transports). Cette fois, le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, et le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, s'étaient fait excuser.
Structure. «On n'est pas les chevaliers de la Table ronde veillant sur la pureté hollandaise», se défend le ministre aux Anciens combattants, Kader Arif. Ce qui reste à voir. Car si leurs réunions ont pu être clandestines au début, la structure des amis du Président prend forme, et elle a un sens politique clair : créer un lieu de concertation qui peut être utile au chef de l'Etat, une courroie de transmission entre les Français et l'Elysée. «C'est une bande de copains qui fait de la politique, qui est devenue l'antichambre de Hollande et qui dit : "On est là, on tient la baraque"», décrypte un des organisateurs. Mercredi, il a été question du Premier ministre. «L'idée, c'est de serrer les r