L'Elysée, raconté par un proche collaborateur du président Sarkozy : la lecture est pleine de promesses. Le narrateur Camille Pascal, agrégé d'histoire, est l'auteur d'un essai sur Marie- Louise O'Murphy, «petite maîtresse» de Louis XV. Sollicité pour écrire les discours «émotionnels» exaltant les racines chrétiennes, il a aussi conseillé le candidat Sarkozy. On lui doit une idée, audacieuse, rapportée par les journalistes Eric Mandonnet et Ludovic Vigogne dans un livre à paraître la semaine prochaine : et si le président sortant promettait le ministère de l'Intérieur à Marine Le Pen en cas de victoire ? Pure hypothèse de travail, ce «conseil» n'est peut-être jamais remonté jusqu'à Sarkozy. Mais le seul fait qu'il ait pu être formulé est un mystère, qu'éclaire en partie la lecture de ces Scènes de la vie quotidienne à l'Elysée.

Le Sarkozy de Camille Pascal est un monarque éclairé, fulgurant, irremplaçable. Aucune transgression ne saurait lui être interdite. Qu'on en juge : «L'ouverture de la porte de son bureau ne laissait pas seulement passer un homme, elle libérait un souffle, une puissance presque animale.» Au cours des innombrables réunions et déjeuners auxquels il était associé, il a «physiquement éprouvé» le «charisme» du Président. Quand il se met en colère contre le patron de PSA, Philippe Varin, Sarkozy «venge les moments d'angoisse» des salariés menacés de licenciement.

Le récit est truffé de scènes de ge