Menu
Libération

Les députés PS défendent leur héraut

Article réservé aux abonnés
Le Premier ministre, ex-chef de groupe parlementaire, bénéficie d’un effet de solidarité.
publié le 14 octobre 2012 à 21h36

Il vient de leurs rangs. Il a même dirigé le groupe socialiste à l'Assemblée pendant quinze ans. Et il se coltine le job dans la pire crise que la France ait connue depuis des décennies. Alors, quand on interroge les députés sur ce qu'ils pensent du Premier ministre, le cordon sanitaire semble bien solide. «C'est une question de solidarité de base», estime Jean-Jacques Urvoas, le président de la commission des lois, qui dépeint Jean-Marc Ayrault en «mec profondément loyal, intègre, qui bosse sans rien demander en retour». Donc, prévient le député du Finistère, «la danse du scalp, c'est indécent et inutile : il est Premier ministre et quoi qu'en dise la presse, quoi qu'en pensent les sondeurs, il restera Premier ministre».

«Quolibets». Pour l'élue du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault, «les parlementaires estiment que sa tâche est éminemment difficile et qu'il faut le soutenir». Elle dénonce un «effet parisiano-parisianiste» dans les attaques contre le chef du gouvernement. Soit, mot pour mot, la formule de ce dernier pour balayer les mauvais papiers sur son compte. L'avalanche de critiques sur le discours de politique générale d'Ayrault début juillet a choqué Valérie Rabault : «On peut penser qu'il faut aller plus vite dans l'action publique, mais pas critiquer un discours qui met au cœur le dialogue social.»

Quant au déficit d'autorité imputé au Premier ministre, «on ne se maintient pas quinze ans à la tê