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Bartolone insiste : la limitation du déficit à 3% a un «côté absurde»

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Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a aussitôt tenté de minimiser la portée de cette déclaration.
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, dans l'hémicycle le 26 juin 2012. (Photo Eric Feferberg. AFP)
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publié le 14 octobre 2012 à 19h01
(mis à jour le 14 octobre 2012 à 21h09)

Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), a jugé dimanche que la limitation du déficit public à 3% du PIB avait un «côté absurde», déclaration qu'a aussitôt tenté de minimiser le ministre du Budget Jérôme Cahuzac.

M. Bartolone, invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, a estimé que le débat sur ce sujet avait apporté «surtout la démonstration de ce côté absurde des 3% par rapport à «la situation que nous connaissons». Le président de l’Assemblée avait déjà souligné en septembre le caractère «intenable», en cas de récession, de cet objectif européen des 3% du produit intérieur brut.

«Je pense que ce qualificatif dans la bouche de Claude Bartolone, que je connais bien, veut simplement dire que ça sera très difficile», a réagi M. Cahuzac sur BFM TV, en réaffirmant que la France respecterait cet objectif en 2013.

S’exprimant sur un éventuel débat à l'échelle européenne, le ministre du Budget a dit que «la France ne demande pas à être déliée de ses engagements». «Nous ne sommes pas demandeurs. Nous faisons ce qu’il faut pour tenir la parole que la France a donné», a-t-il déclaré.

Un débat européen que Claude Bartolone a appelé de ses voeux. «Nous devons réduire cet endettement qui est devenu insupportable (...) mais dans le même temps, je le redis, c’est de la responsabilité des Européens, et notamment de la Commission européenne, que de dire que 3% dans une période de croissance et 3% dans un moment où l’Europe est confrontée à ces difficultés économiques,