Il ne change pas d'hémisphère mais assurément d'atmosphère. Jean-Marc Ayrault atterrit ce matin à 10 758 kilomètres de Paris, à Singapour, première étape de son premier déplacement hors des frontières européennes depuis son arrivée à Matignon en mai. Le Premier ministre ira également aux Philippines, de vendredi à dimanche, soit quatre journées entières loin du chaudron national. Au même moment, François Hollande sera à Bruxelles pour un sommet européen. Si bien que, quand on demande à la porte-parole du gouvernement qui va garder la maison France, Najat Vallaud-Belkacem répond en riant : «Moi !»
«Absence». Plus sérieusement, en plein marathon budgétaire à Paris, les deux têtes de l'exécutif seront en «contact permanent» et le directeur de cabinet d'Ayrault, Christophe Chantepy, reste au bercail.
Accompagné des ministres au Commerce extérieur et aux Français de l'étranger, et d'une délégation de chefs d'entreprises (de PME notamment), Ayrault évite les géants chinois et indien pour se consacrer à deux plus petits pays émergents. «Le soutien aux émergents passe par des pays moins populeux mais avec lesquels nous avons des intérêts tout aussi denses», fait-on valoir à Matignon.
La ville-Etat de Singapour, qui a enregistré une croissance de 30% au premier semestre 2012, est vue comme un pôle de stabilité en Asie du Sud-Est. Environ 10 000 Français y vivent, soit deux fois plus qu'il y a… cinq ans. Pour les Philippines, il s'agit de «