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Portrait

Emmanuel Maurel, social prédestiné

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Ce représentant de l’aile gauche du PS dispute à Harlem Désir le poste de premier secrétaire.
Emmanuel Maurel, à Paris, le 3 octobre 2012, lors de la présentation de sa motion aux militants PS, à la maison de la Chimie. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)
publié le 17 octobre 2012 à 22h36
(mis à jour le 18 octobre 2012 à 12h41)

Naître un 10 mai à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) et être l'ultime disciple de Jean Poperen. Lorsqu'on prétend au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, avoir ces références sur son CV, c'est plutôt utile. Emmanuel Maurel en sourit : «Je n'étais pas mitterrandolâtre. Surtout antirocardien primaire.» Ça, c'était au milieu des années 90, au moment où le challenger d'Harlem Désir pour prendre la tête de Solférino intégrait Sciences-Po, après une maîtrise de lettres et une licence d'histoire. «J'aimais bien l'idée d'être un jeune archaïque», ajoute-t-il, justifiant cette filiation, républicaine et laïque, à Jean Poperen, ex-dirigeant du PS, décédé en 1997, dont il a écrit une biographie.

Vice-président du conseil régional d'Ile-de-France, cet élu municipal à Person (Val-d'Oise), 39 ans, assume l'héritage : «La mission du socialisme est toujours la même : redistribuer les richesses, approfondir la démocratie.» Alors, quand sa camarade ministre, Fleur Pellerin, dit ne plus «croire» à «la lutte des classes», il ne supporte pas : «Les affaires des "pigeons" ou de l'ISF sur les œuvres d'art sont le symbole qu'elle continue ! On recule face aux revendications des classes aisées au moment où les gens perdent leur boulot à Petroplus et Florange.» Après l'annonce de mise en liquidation judiciaire de la raffinerie, Maurel a proposé la «nationalisation» du site de Petit-Couronne (Seine-Maritime). Une proposition