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Libération

Paris et Berlin pas sur le même calendrier

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La supervision des banques oppose la France et l’Allemagne.
publié le 17 octobre 2012 à 22h43

De fait, le calme est revenu sur les marchés financiers depuis presque trois mois et les Vingt-Sept se retrouvent aujourd'hui et demain pour un sommet qui, pour une fois, n'est pas celui de «la dernière chance». François Hollande, lui, est persuadé que «nous sommes près, tout près» de «la sortie de la crise de la zone euro», comme il l'a déclaré à six journaux européens. Mais cette accalmie est surtout due à l'action de la Banque centrale européenne (BCE) et beaucoup moins à celle des Etats membres de la zone euro qui, comme à plaisir, sèment le trouble en remettant en cause des décisions prises la veille.

Incendie. Ainsi, alors qu'il avait été convenu en juin qu'une «union bancaire» serait mise en place dès janvier 2013, afin de superviser les banques de la zone euro, et qu'ensuite le Mécanisme européen de stabilité (MES) pourrait venir directement en aide aux banques en perdition, l'Allemagne (mais aussi la Finlande et les Pays-Bas) traîne désormais des pieds au risque de rallumer l'incendie. Le chef de l'Etat a donc haussé le ton en faisant dépendre le chantier de l'union politique, que réclame Berlin, de la mise en œuvre des décisions prises. En juin, Berlin n'avait accepté qu'à reculons que le MES puisse prêter directement aux banques en difficulté afin de rompre le cercle vicieux entre dette publique et dette bancaire. Le gouvernement Merkel objectait que le MES n'avait aucune autorité directe sur les banques et, donc, ne pouv