«Pour la première fois, le budget ce sera pas un euro supplémentaire par rapport à l’année précédente. C’est stabilité absolue de la dépense.»

François Hollande le 28 septembre

«On est sur un budget de 20 milliards d’impôts supplémentaires et 10 milliards de prétendues économies qui sont en fait des économies par rapport à l’augmentation prévisible du budget.»

François Fillon mercredi 17 octobre

Parfois, le débat politique ressemble à un bois ensorcelé. Il y fait sombre et personne n'est là pour aider le citoyen à trouver la lumière. Prenons le projet de loi de finances 2013. La gauche affirme que l'effort de réduction des dépenses de l'Etat est historique. La droite proclame qu'il est nul. Le 28 septembre, François Hollande, en visite au Mondial de l'automobile, plastronnait : «Pour la première fois, le budget ce sera pas un euro supplémentaire par rapport à l'année précédente. C'est stabilité absolue de la dépense.» Réplique de François Fillon, mercredi sur France Info, sur le mode de la raillerie : «On est sur un budget de 20 milliards d'impôts supplémentaires et 10 milliards de prétendues économies qui sont en fait des économies par rapport à l'augmentation prévisible du budget.» Alors : effort inédit ou rideau de fumée ?

Le projet de loi de finances 2013 prévoit près de 10 milliards d'euros d'économies, qui se feront à travers le gel des dépenses de l'Etat. Cela signifie qu'en dehors de la charge de la dette et des pensions