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Analyse

Mariage pour tous: un report sur fond de bras de fer

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Le président de la commission des Lois souhaite que l'examen du texte soit différé à janvier.
A l'Assemblée nationale, le 9 octobre. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 18 octobre 2012 à 12h16

Ils diront une fois de plus que c’est un signe de bonne santé démocratique et parlementaire. Mais la volonté du président de la commission des Lois de l’Assemblée, Jean-Jacques Urvoas, de reporter l’examen du texte sur le mariage pour tous de plusieurs semaines est bel et bien un nouveau petit caillou dans la chaussure de l’exécutif, qui voudrait aller vite sur cette réforme de société, promesse présidentielle de Hollande. Et cela promet de nouvelles vagues au sein du groupe socialiste.

Trois semaines jugées «insuffisantes»

Le projet de loi qui arrive en conseil des ministres le 31 octobre devait être débattu début décembre par les députés. Il sera reporté au mois de janvier. Urvoas plaide la «volonté de bien faire». «Je ne veux pas bâcler le texte, il nécessite que le rapporteur bénéficie de temps», justifie le député du Finistère à Libération. Les demandes des associations, des experts, des universitaires affluent. Bref, les trois semaines que nous "donnait" le gouvernement étaient nettement insuffisantes.» Il envisage des auditions publiques sur le dossier, à un rythme régulier par exemple tous les jeudi après-midi.

Le sujet passionne les députés: le groupe de travail sur le mariage pour tous compte plus de 70 membres et les auditions sont aussi «passionnées que passionnantes», selon l'un d'eux. Même si quelques voix socialistes très isolées s'interrogent sur l'adoption pour tous dans les bastions «cathos de gauche», c'est l'accès à la procréation médicalement assist