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Libération
Enquête

Snobés par le PS, les verts moulus

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Malgré leurs 29 parlementaires et deux ministres, les principaux alliés des socialistes peinent à se faire entendre, y compris sur les réformes de société. Une relégation qui pèse sur leur moral
publié le 18 octobre 2012 à 22h11

Finie l'euphorie. Après «le moment de plaisir» de la conférence environnementale et «le discours historique» prononcé à cette occasion par François Hollande, Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) et ses nouveaux parlementaires entrent dans une séquence dont ils peinent à fixer le cap. «Il y a un moment compliqué à passer», prédisait déjà fin septembre Pascal Durand, secrétaire national d'EE-LV, lorsque son parti croulait sous les critiques en se prononçant contre la ratification du traité budgétaire européen tout en gardant ses deux ministres au gouvernement. «Pour l'essentiel de la classe politique et des médias traditionnels, nous ne sommes toujours pas légitimes, poursuit aujourd'hui Durand. Au plan local, dans les régions ou municipalités, on ne conteste pas notre travail. Mais, pour porter nos solutions au niveau national, ça reste compliqué.»

Illusions. Pour la première fois de leur histoire, les écologistes disposent pourtant de deux groupes au Parlement : 17 députés et 12 sénateurs. Force de frappe inédite pour porter la fiscalité verte dans le budget 2013, actuellement en discussion à l'Assemblée nationale. Un projet de loi de finances qu'ils jugent, comme Barbara Pompili, coprésidente du groupe à l'Assemblée, «très light» sur l'environnement. Alors que justement, pour Denis Baupin, député EE-LV de Paris, «la transition écologique est un élément majeur de la bataille pour l'emploi, et en particuli