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Pour lancer l’UDI, Borloo déterre l’UDF

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Centre. L’ex-ministre a été élu, hier à Paris, président de l’Union des démocrates et indépendants.
Jean-Louis Borloo, président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), le 18 septembre à Paris. (Photo Jacques Demarthon. AFP)
publié le 21 octobre 2012 à 21h51

Un petit souffle nostalgique pour une démonstration de force réussie. «Toutes les figures qui étaient parmi nous avant 2007 sont là», se réjouissait, hier après-midi, Hervé Morin, le président du Nouveau Centre, en marge de l'assemblée générale constituante de l'Union des démocrates et indépendants (UDI). C'est-à-dire juste avant que François Bayrou ne provoque l'éclatement du parti de centre droit en se refusant à appeler à voter Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle.

Plus de 3 000 personnes réunies à la Mutualité, à Paris, ont porté sur les fonts baptismaux cette nouvelle formation politique, héritière revendiquée de l'ancienne UDF, fondée en 1978. Symbole de cette filiation, la présence, à la tribune, de Louis Giscard d'Estaing, le fils, maire de Chamalières (Puy-de-Dôme), et celle de Valéry, le père, via une vidéo. L'ancien chef d'Etaty retrace les conditions de création de l'UDF et donne un conseil :«L'UDF a existé et rassemblé par ses idées. Essayez de réussir par vos idées et non pas par des manœuvres», a expliqué «l'ex», victime en son temps de ces petits jeux d'appareils.

Tête. Pour mieux affirmer cette parenté avec l'UDF et les valeurs européennes portées par ce parti, Jean-Louis Borloo, élu le matin même président de l'UDI à l'unanimité moins une abstention - la sienne -, a fait son entrée dans la salle accompagnée de Simone Veil, «première femme présidente de l'Assemblée européenne élue au suffrage universel».