Jean-Louis Borloo a réussi, ce dimanche, une démonstration de force pour le lancement de son nouveau parti, l'UDI, en captant l'héritage symbolique de l'ex-UDF, avec les soutiens de Valéry Giscard d'Estaing et Simone Veil, et en obtenant le ralliement de l'ex-ministre UMP Chantal Jouanno.
Celle-ci n'avait pas caché, ces derniers jours, son ambition de faire de l'Union des démocrates et Indépendants (UDI) «l'UDF du XXIe siècle» et «le premier parti de France». Et pour le lancement officiel du mouvement qui a adopté dimanche ses statuts et l'a élu président, le patron des radicaux avait mis les petits plats dans les grands afin de montrer le sérieux de ses prétentions, marquer les esprits de son partenaire UMP et prendre le leadership de la famille centriste à son concurrent, le Modem François Bayrou.
Plus de 3.000 personnes ont fait le déplacement à la Mutualité (Paris) où une grande scène avait été installée dans un décor bleuté avec le logo de l'UDI inscrit dans un réveil matin, «pour réveiller notre électorat», a lancé le sénateur de Paris, Yves Pozzo di Borgo.
L’UMP digère mal la «trahison» de Jouanno
Dans la salle et sur scène, d'anciens ministres, comme Hervé Morin, François Sauvadet, Maurice Leroy, Michel Mercier, Jean-Marie Bockel ou Rama Yade, voisinaient avec la soixantaine de parlementaires centristes, des eurodéputés et des élus locaux appartenant aux sept mo