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Libération
Récit

Hénin-Beaumont, le retour du «cauchemar» de Mélenchon

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La législative pourrait être annulée, ravivant la menace d’une élection de Marine Le Pen. Le leader Front de gauche reste flou sur sa candidature.
Jean-Luc Mélenchon, le 10 juin, à Hénin-Beaumont. (Photo Cédric Dhalluin)
publié le 23 octobre 2012 à 20h41

Rejouer le match de l'élection législative à Hénin-Beaumont (11e circonscription du Pas-de-Calais). Si la perspective fait saliver d'avance Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon évoque, lui, un «cauchemar» qui lui «fout les miquettes». Saisi d'un recours par la candidate FN, le Conseil constitutionnel doit dire d'ici fin novembre si la victoire du socialiste Philippe Kemel est annulée. Si tel était le cas, un scrutin devrait alors avoir lieu début 2013, plusieurs mois après un premier round aussi médiatique qu'explosif. A l'issue duquel Mélenchon avait été éliminé au soir du premier tour et Le Pen battue de 118 voix au second par Kemel. Une défaite sur le fil dans une circonscription gangrenée par les affaires, qui fait dire à la présidente du FN qu'une nouvelle élection s'impose.

Jusqu'à son retour sur place, début septembre, pour lancer la mobilisation contre le traité budgétaire européen, le leader du Front de gauche ne prenait pas au sérieux le risque d'une annulation. Mis au parfum par des militants locaux inquiets, il rechigne depuis à aborder le sujet autrement qu'en assurant qu'il se prononcera sur ses intentions quand la question se posera, si elle se pose. Une prudence inédite de la part d'un candidat peu adepte de l'évitement. Il faut dire qu'autour de lui, ils sont nombreux à souligner d'avance que Mélenchon n'aurait que des coups à prendre à retourner au charbon à Hénin-Beaumont, pour une troisième confrontation avec la présidente du FN.