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Libération
Récit

La compétitivité électrise l’Assemblée

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Parlement . Les élus UMP ont quitté l’hémicycle hier après avoir pilonné l’exécutif sur le rapport Gallois.
publié le 23 octobre 2012 à 22h06
(mis à jour le 24 octobre 2012 à 8h03)

Et les députés UMP sont sortis. Accusés par Jean-Marc Ayrault de «vouloir l'échec de la France», ils ont quitté l'hémicycle comme un seul homme, point d'orgue d'une journée électrique autour du fameux rapport sur la compétitivité de Louis Gallois. «Après le tir aux pigeons, le tir au Gallois», avait lancé dès le matin le patron des députés UMP, Christian Jacob (Seine-et-Marne), donnant le ton.

C'est que l'opposition n'a pas manqué, toute la matinée dans les couloirs de l'Assemblée, de pilonner le gouvernement sur le sujet. Depuis le «pauvre martyr Gallois» (Jean-Christophe Lagarde, UDI, Seine-Saint-Denis) à «l'enterrement de première classe» (Christian Jacob), il faut dire qu'elle avait de la matière pour ironiser : certains ministres ont en effet rivalisé de précautions ces derniers jours pour prendre leurs distances avec un rapport qui ne sera publié… que le 5 novembre.

Selon des fuites, l’ancien patron d’EADS prônerait un «choc de compétitivité» de 30 milliards d’euros à l’aide d’allégements de charges compensés par une hausse de la CSG. Depuis, les socialistes se sont lancés dans un concours de prudence.

A l'issue de la réunion du groupe PS, hier matin, Thierry Mandon (Essonne) a ainsi sorti toutes les pincettes nécessaires : «Ce rapport est certes une contribution importante, mais on regardera de près tout ce qui amputerait le pouvoir d'achat.»

Alors y a-t-il encore quelqu'un au PS pour défendre le rapport Gallois ? La m