Etrange rendez-vous. Ce soir, François Fillon et Jean-François Copé se retrouvent sur France 2 et le plateau de Des paroles et des actes. Où avaient déjà défilé, au printemps, les candidats engagés dans la bataille présidentielle et, à l'automne 2011, les compétiteurs de la primaire socialiste.

Les postulants à la présidence de l’UMP peuvent espérer, au minimum, 2 millions téléspectateurs, et jusqu’à 6 millions s’ils approchent le score du duel Hollande-Aubry. Sauf qu’en toute hypothèse plus de 90% des spectateurs de cette longue soirée ne seront pas des électeurs. Car la désignation du chef de la droite est une affaire de famille : seuls les militants UMP à jour de cotisation pourront voter le 18 novembre. Les plus optimistes n’espèrent pas plus de 200 000 votants.

Dégonflé. Pourquoi, dès lors, donner à la France entière le spectacle de cette rivalité ? Quand ils se sont lancés au début de l'été, ni Fillon ni Copé n'avaient envisagé ce débat. Mais, alors qu'on lui demandait s'il était prêt à débattre «publiquement» face à Fillon, Copé avait assuré le 21 août sur RMC, qu'il y était évidemment «très favorable». Mieux ; il jugeait cela «vraiment indispensable». Toujours très élogieux sur ses propres qualités de débatteur, Copé reste certain de prendre le dessus sur Fillon, comme il pense avoir dominé François Hollande en mars 2012, lors d'un autre Des paroles et des actes.

Lancée comme un défi, la réponse spontanée de