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Libération

Ayrault en flagrant délit d’amateurisme ?

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Après avoir annoncé l’invalidation de la loi Duflot, le Premier ministre a été la cible de la droite, qui condamne des couacs à répétition.
publié le 24 octobre 2012 à 22h07

Son court séjour aux Philippines de la semaine dernière lui avait permis de prendre «du recul pour voir ce qui est essentiel». Mais voilà le Premier ministre de nouveau en train d'écoper pour faire face à une pluie de critiques. Le «Ayrault bashing» avait pris quelques jours de congé, après une offensive de l'opposition pointant les bisbilles au sein de la gauche, les supposés reniements du gouvernement et son manque de professionnalisme. Hier, il a repris de plus belle. Mais cette fois, Jean-Marc Ayrault ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Au micro de France Inter, il commet une grosse bourde en annonçant que «l'UMP a obtenu l'annulation» par le Conseil constitutionnel du projet de loi de sa ministre du Logement, Cécile Duflot. Or, les Sages n'ont pas encore siégé et leur décision ne sera connue qu'en début de soirée : la loi «a été adoptée selon une procédure contraire à la Constitution», elle est donc annulée «dans son ensemble». On pourra toujours dire que le Premier ministre n'a fait qu'anticiper une mauvaise nouvelle.

GAFFE. Sitôt la prophétie du chef du gouvernement connue, c'est le déferlement. L'opposition se rue sur Ayrault et le Conseil constitutionnel fait savoir que «rien n'est encore statué». Un des Sages persifle : «Ils se prennent les pieds dans le tapis.» Les services du Premier ministre convoquent les agences de presse pour faire passer un premier message : Ayrault «n'a fait que rappe