Ne leur parlez pas de «débat». Eux préfèrent évoquer une sobre «présentation», une aimable «rencontre» ou un «échange». Les proches des candidats à la présidence de l'UMP s'appliquent à dépassionner l'émission de jeudi soir sur France 2, à laquelle participent Jean-François Copé et François Fillon. Il n'est pas question, à trois semaines du scrutin, que les deux prétendants s'adressent des noms d'oiseaux, ce qui compliquerait les retrouvailles après le 18 novembre. Une crainte partagée par certains cadres UMP qui ont pointé les risques d'une confrontation télévisée.

Le secrétaire général et l'ex-Premier ministre ne se retrouveront, d'ailleurs, pas face-à-face sur le plateau de «Des paroles et des actes». Après une demi-heure d'interview séparément, ils seront réunis pour trente minutes, debout derrière des pupitres placés de biais. Si l'un pourra rebondir sur les propos de l'autre, le dialogue restera a priori feutré. Le tour des piques que l'on ne devrait pas entendre, jeudi soir... sauf si les rivaux ne parvenaient pas à retenir leurs coups.

Copé a bien compris que la question de sa candidature aux municipales dans la capitale embarrassait son concurrent, qui ne compte rien indiquer de définitif avant l'élection interne à l'UMP. Appelé par la droite parisienne qui a préparé son atterrissage dans une circonscription imperdable, Fillon laisse planer le doute. Avançant