Les chefs d'accusation : Depuis le 6 mai, il règne à tout le moins un brouhaha persistant au sein de la majorité. Une «cacophonie», enfonce la droite. Il y a les ministres qui se tirent dans les pattes (Cahuzac-Filippetti sur la hausse de la redevance télé), ceux qui relancent un débat tranché par l'exécutif (Peillon sur la dépénalisation du cannabis) et ceux qui donnent leur avis en attendant le verdict de l'exécutif, comme en témoignent les déclarations d'une demi-douzaine de membres de gouvernement sur la bataille de la compétitivité . Face à eux, les députés ont à cœur de se faire entendre, en présentant des amendements qui mettent Matignon en porte-à-faux ou… en rogne.
La plaidoirie : Si la gauche chante sur tous les tons «la vitalité de la démocratie parlementaire», les mea-culpa affleurent après les passes d'armes qui ont émaillé le débat budgétaire, sur l'intégration des œuvres d'art dans l'assiette de l'ISF ou la redevance. «Ce qui est certain, c'est que nous ne pourrons pas refaire un projet de loi de finances dans ces conditions l'an prochain : il faut plus de concertation avec les acteurs économiques et les députés», reconnaît Pierre Moscovici.
La stratégie du recadrage de ministres à répétition par Ayrault est jugée contre-productive par certains intéressés. «L'autorité, c'est un sujet politique. Mais la valorisation des ministres aussi. La méthode qui consiste à s'affronter à ses minist