Les chefs d'accusation : C'est une petite musique qui a commencé à se faire entendre très vite après l'élection de Hollande : le gouvernement procrastine, recule, voire renie ses engagements. En cause : la multiplication des commissions consultatives, le récépissé abandonné en rase campagne par Manuel Valls, la réforme bancaire retardée (qui devait initialement être votée en juillet)… Hier, Jean-François Copé a tenté de s'en attribuer une paternité : «Je suis très frappé de voir que le gouvernement est en train de reculer sur un certain nombre de sujets sur lesquels, nous à l'UMP, nous avons marqué clairement notre opposition.» Et d'en citer trois : le droit de vote des étrangers, le mariage homosexuel et le rapport Gallois sur la compétitivité…
La plaidoirie : Le secrétaire général de l'UMP prend clairement ses rêves pour la réalité. Si le rapport de Louis Gallois a bien produit de la cacophonie gouvernementale (lire ci-contre), il est difficile de parler de reculade. D'abord parce que ce rapport n'a pas encore été remis (il le sera le 5 novembre), ensuite parce que le gouvernement n'a jamais dit qu'il suivrait à la lettre toutes ses recommandations.
Sur le droit de vote des étrangers, le gouvernement entretient le plus grand flou, même s'il ne fait guère de doute qu'il sera obligé de reporter la réforme après les municipales de 2014. Hier sur France Inter, Jean-Marc Ayrault a louvoyé : «Il faut rechercher dans le Parlem