Au départ, on pense: fils spirituel de Lionnel Luca. Tout y est, croix de Lorraine toujours épinglée au col de veste, teint hâlé, sourire ultra-bright et calembours qu’il teste sur Twitter (ici ou là). Député (UMP) de la 5e circonscription du Vaucluse, voisine de celle de Marion Maréchal-Le Pen, Julien Aubert joue la carte «terroir». La lavande est son fétiche, sur son blog au nom un rien ronflant, «Lavande au poing», et en sachets sur son bureau. Il a adressé sa première question au gouvernement à Christiane Taubira, cible favorite de la droite, forçant un peu trop sa voix contre «les sauvageons» pour qui «l’impunité est devenue la règle». Et début octobre, on l’avait croisé avec Jacques Myard et d’autres «nonistes» pour fustiger le traité européen. Julien Aubert, nouveau petit soldat de la Droite populaire?
En fait, non. Il n'a pas adhéré au collectif classé «droite musclée» et revendique, à 34 ans, le gaullisme comme seule étiquette. Côté mentors, tout aussi gaullistes, il mentionne Thierry Mariani, dont il a été l'assistant parlementaire en 1998, mais surtout Henri Guaino, son prof à Sciences-Po et séguiniste comme lui. Solennel, il se met à citer, dans un so