Des députés communistes votant contre un budget présenté par un Premier ministre socialiste, la situation serait inédite. «Ce serait un élément décisif, dont la signification serait historique», affirme gaillardement Eric Coquerel, lieutenant de Jean-Luc Mélenchon. Favorable à une telle initiative, le conseiller régional d'Ile-de-France juge cette perspective «probable», s'appuyant sur de récents échanges avec le communiste André Chassaigne, président du groupe Front de gauche à l'Assemblée nationale. Et Coquerel de poursuivre: «Nous opposer au budget, sans nous poser pour autant comme l'opposition de gauche, ce serait la meilleure façon de marquer les esprits et de montrer concrètement, par un acte fort, qu'il y a bien deux gauches en France».
Alors que le groupe Front de gauche au Palais Bourbon, essentiellement composé de députés communistes, vient de s'abstenir sur le volet recettes du Projet de loi de finances 2013 et s'apprêterait à voter contre le budget de la sécurité sociale, les partisans de Jean-Luc Mélenchon ont prévu d'occuper le terrain la semaine du 12 au 16 novembre, à coup de tracts et de meetings pour dénoncer la «politique d'austérité» qui découlerait du prochain budget. La journée du 14 sera particulièrement chargée, avec un mouvement de grève simultané dans plusieurs pays européens. Avant, au final, un vote a priori négatif sur le budget 2013, contrairement aux écologistes et aux radicaux, qui appartiennent à la majorit