Opération clarification pour Jean-Luc Mélenchon. Evoquant ses intentions en cas d'annulation de l'élection législative à Hénin-Beaumont (11e circonscription du Pas-de-Calais), suite au recours déposé devant le Conseil constitutionnel par Marine Le Pen, le leader du Front de gauche s'est montré plus précis qu'à l'habitude: «Si les camarades pensent que c'est utile que j'y sois, j'irai. Je ne me défilerai jamais», a-t-il assuré ce mercredi matin sur BFM TV/RMC. Lui qui refusait jusqu'à présent de répondre à cette question tant qu'elle n'était pas d'actualité, c'est-à-dire avant la décision des sages, a donc franchi un pas supplémentaire.
Le 17 juin dernier, le candidat du Parti socialiste, Philippe Kemel, l'avait emporté de 118 voix face à la présidente du Front national. Arrivé en troisième position du scrutin, éliminé au soir du premier tour, Mélenchon est également revenu ce matin sur les possibles tricheries qui, si elles étaient avérées, justifieraient une annulation. Le candidat du Front de gauche a expliqué qu'il trouvait «étrange qu'on mette autant de temps à donner les résultats», pointant le fait que ni lui-même, ni Marine Le Pen n'avaient profité d'éventuelles fraudes. Et s'il y a bien eu triche, «Mme Le Pen a un boulevard, on ne va pas dire le contraire», a-t-il reconnu.