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Libération

Misères et bourdes de com

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Le manque de clarté
publié le 24 octobre 2012 à 22h08

Les chefs d'accusation : Le gouvernement, et plus exactement le couple Hollande-Ayrault, affiche un déficit criant de pédagogie de son action. Les exemples sont légions : la question européenne qui n'a fait l'objet d'aucun discours du chef de l'Etat ; le vote du budget, qui a été l'occasion pour la droite d'installer l'idée que les classes moyennes seront finalement matraquées ; ou plus généralement le calendrier des réformes et le tempo de l'action gouvernementale qui font l'objet d'incessants ajustements…

La plaidoirie : Difficile de trouver un ministre qui ne reconnaisse pas le problème. Au mieux cela donne: «On peut toujours faire mieux en matière de communication.» Et au pire : «On n'est vraiment pas bon.» Un ministre hollandais s'interroge à haute voix : «Pourquoi la vraie cohérence du gouvernement ne se voit pas plus ? On n'en fait probablement pas assez.» Le déficit de pédagogie ? «On peut collectivement plaider coupable», assure un des chefs de la majorité, pour qui le problème remonte au début de l'été : «On n'a pas assez expliqué dans quel état on a trouvé la France.» Pour nombre de ministres, le gouvernement a loupé la communication autour de son budget de crise. «Je ne savais pas qu'on avait eu une communication sur le budget», ironise un ministre. Un poids lourd du gouvernement : «On a perdu la bataille du matraquage fiscal. Et comme les mesures généreuses ne sont ni comp