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Libération

De l’attentat raté contre Chirac à la guerre des sweats à capuche

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Une décennie de lutte furieuse contre l’«anti-France» et l’islam chez les militants du Bloc identitaire et sa branche jeunes, Génération identitaire.
publié le 25 octobre 2012 à 23h16

Une nouvelle date va désormais être inscrite au registre de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) : 732, celle de la bataille de Poitiers où Charles Martel arrêta l’invasion sarrasine. Après avoir occupé le chantier de la mosquée de la ville, des militants de Génération identitaire, la branche jeunes du groupuscule radical d’extrême droite Bloc identitaire, ont décidé de transformer ce moment de l’histoire de France en une marque déposée pour la décliner sur des vêtements, objets, affiches…

«732 sur un sweat à capuche voudra dire aux petites cailleras, aux émeutiers de banlieue dissimulés derrière leurs sweats à capuche, que nous affichons la couleur. Nous sommes ennemis», plastronne un militant de Génération identitaire. «Eux sont des militants de la génération 2.0. Ils fonctionnent en réseaux. Le passage de témoin est assuré avec la première génération des militants identitaires», explique Philippe Vardon, un des porte-parole du Bloc identitaire et auteur d'un ouvrage non dénué d'intérêt pour comprendre cette mouvance, Eléments d'une contre-culture identitaire, sorte de dictionnaire des signes de différenciation identitaire par rapport à «la culture dominante». «Dès notre création, nous nous sommes situés entre Gramsci pour la lutte sur le terrain des idées et Trotski pour l'agit-prop», rappelle Vardon, également chef de file des identitaires niçois regroupés sous la bannière Nissa Rebella.

«Agitation».