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Libération

Hollande démine le couac de compétitivité

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Hier, après des semaines de confusion, le Président a préféré parler de «pacte» que de «choc». Ce qui exclut a priori un transfert massif des charges des entreprises vers les ménages.
Hier à Paris, lors du «Grand Rendez-vous 2012 Oséo», François Hollande serre la main de François Drouin, patron de la banque publique de financement des entreprises. (Photo Albert Facelly)
publié le 25 octobre 2012 à 23h16

Fini le grand déballage. A la veille d'un séminaire gouvernemental consacré, à Matignon, à la compétitivité, François Hollande a tenu à recadrer un débat qui était en train de mettre la majorité sens dessus dessous. Hier, devant plusieurs milliers de patron de PME réunis à Paris par la banque publique Oséo, le chef de l'Etat est revenu sur le fameux rapport de Louis Gallois, attendu pour le 5 novembre. La droite avait passé la semaine à crier que le gouvernement s'apprêtait à l'enterrer. François Hollande a confirmé que ce rapport de l'ex-patron du groupe d'aéronautique EADS était toujours d'actualité : «Aujourd'hui nous n'aurons plus le temps de différer les choix. C'est la stratégie de compétitivité que le gouvernement prépare sur la base des propositions du rapport de M. Gallois.» Mais de «choc» en matière de baisse du coût du travail, pourtant promis un temps, il n'est plus question aujourd'hui (lire ci-contre). Explication du chef de l'Etat : «Je déconseille l'idée d'un choc, qui traduit davantage un effet d'annonce qu'un effet thérapeutique […]. En ces matières, il n'y a pas de formule magique, il n'y a pas de réponse unique.»

Basculement. Un peu plus tôt dans l'après-midi, l'Elysée avait organisé pour quelques journalistes un point presse afin de préciser les termes d'un débat «mal engagé». «Il faut poser le ballon, confie un conseiller du chef de l'Etat, car ça jongle depuis quinze jours. Si le