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Libération

«Quand on est de gauche, on l’assume et on ne recule pas»

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Six mois après l’arrivée du Parti socialiste au pouvoir, les militants sont divisés. Rencontre à Montpellier et à Toulouse.
publié le 25 octobre 2012 à 23h06

Entre l’enthousiasme de la conquête du pouvoir et les premières désillusions, les militants socialistes balancent. Illustrations à Montpellier et à Toulouse.

A Montpellier «Il ne faut pas redouter l’épreuve du feu»

Le goût du combat est intact. Mais l'heure est à la vigilance chez les militants socialistes de la 10e circonscription de l'Hérault. «Pas de désenchantement», pour Jean-Pierre et ses camarades réunis au café l'Alternatif, mais une crainte qui affleure : celle de voir les promesses de campagne s'étioler sous le poids des contraintes économiques ou des coups de boutoir d'une «droite qui se sent forte». Fiers d'avoir porté la gauche au pouvoir, tous aimeraient que se concrétise vite le slogan de François Hollande «Le changement, c'est maintenant» et les réformes vendues aux électeurs au prix d'un gros engagement militant de leur part.

«Je suis impatiente de voir les choses changer dans ce pays», assure Sylvie, professeure de lettres encartée depuis 2007. «On a grimpé les escaliers, donné tout ce qu'on pouvait de notre temps pour ça.» Comme elle, les adhérents de sa section se sentent «comptables auprès de la population et des électeurs de gauche des engagements qui ont été pris». Il faut donc «tenir bon sur les promesses, même si cela doit créer du clivage». Conscients, à l'instar d'André, ex-directeur commercial, que la crise n'autorise guère de largesses, tous veulent que le chef de l'Etat ne tergiverse pas sur les questions de société (