Jean-Marc Ayrault s'adresse cet après-midi Toulouse au congrès du Parti socialiste. Où il semble exister une bulle militante décidée à ne pas se laisser décourager par une opinion pas toujours tendre ces derniers temps. Rarement l'impatience se manifeste. C'est même un bulletin de satisfaction que les militants finissent par délivrer, sans trop hésiter. Libération est allé à leur rencontre, dans les travées socialistes du Parc des Expositions de l'Île du Ramier.
L'ex-premier secrétaire du Parti socialiste et toujours député de la troisième circonscription des Landes, Henri Emmanuelli, attend «beaucoup» du discours de Jean-Marc Ayrault à la tribune du congrès. Il s'amuse : «J'attends du Premier ministre qu'il gouverne, qu'il fasse son travail.» Sous-titrant aussitôt sa litote, il précise que la tâche de gouverner est lourde et qu'elle est «plutôt bien conduite jusqu'à présent». Avant d'ajouter : «Et ce, malgré les critiques parfois injustifiées et souvent hystériques dont Ayrault est victime.» Un coup d'œil vers le carnet de notes de son interlocuteur : «Vous pouvez noter ça ?»
Constance Blanchard, 25 ans, dit attendre du Premier ministre un «appel à la mobilisation des militants», qui seraient, selon elle, tout disposés à «soutenir l'action gouvernementale». En fait, cette jeune militante est aussi la première signataire de la motion «Toulouse, mon congrès» qui a obtenu 1,4% des suffrages avant ledit congr