On attendait le chant du départ, on a eu droit à une leçon de politique pour l'avenir. Devant le congrès socialiste réuni à Toulouse, Martine Aubry a clôturé samedi son bail de quatre ans à la tête du parti : quarante minutes de combat, zéro seconde de nostalgie. Après un été centré sur sa succession au PS et six semaines de silence automnal, tout ou presque est prétexte à la défense du gouvernement et du Premier ministre dans la bouche de la maire de Lille, qui dit parler «comme un vieux sage», avant de se raviser : «Non, quand même pas si vieux encore !»
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Avant de passer au plat de résistance – la promotion des réformes et le pilonnage de la droite - , l'ex-première secrétaire habille son départ précipité mi-septembre des atours du non-cumul des mandats et du renouvellement des dirigeants politiques. «J'ai voulu jouer un rôle de passeur. Je suis partie et j'espère que d'autres le feront bientôt. Encore un petit effort mes camarades», lance-t-elle, sûre de s'offrir une ovation des congressistes. «Oui je suis partie mais je parle toujours. Je ne suis pas malade et je continuerai à être une militante», assure-t-elle en préambule.
Gardienne du temple des promesses électorales
Aubry militante, ça commence par une série de mises en garde à l'heure où l'exécutif est malmené. Premiers visés, les ministres