Un onzième premier secrétaire installé et un message martelé : tous derrière François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Sous la houlette de Harlem Désir, les socialistes sont repartis de Toulouse avec trois leçons dans leurs gibecières floquées aux couleurs de leur 76e congrès : défendre l'action du gouvernement, riposter à la droite et ouvrir le parti. Revue de détail des cinq interventions qui ont compté.
Harlem Désir Dimanche 11 heures
Avant son premier discours de patron du PS, c'était pression maximale pour Désir. «Harlem flotte dans son costume, il a perdu 10 kilos en une semaine», glisse un dirigeant. Le nouveau chef ne s'est pas loupé. En défenseur numéro 1 de Jean-Marc Ayrault et du gouvernement, Désir commence par fustiger le «mur des privilèges et de la rente» et par taper l'opposition. «Leur seul projet, c'est le sarkozysme en pire. […] Cette droite est haineuse face à François Hollande mais piteuse devant Marine Le Pen», attaque l'ex-leader de SOS Racisme. Le débit est souvent trop rapide, mais le ton est offensif et les gestes déterminés. Désir fait lever tout le congrès en défendant le droit de vote des étrangers et le non-cumul des mandats. «Je demande aux élus de respecter l'engagement qu'ils ont pris devant les militants.» Et s'ils ne le font pas ? Désir ne précise pas… Le chef du PS promet un parti «totalement ouvert aux Français», une «grande convention» sur l'Europe et rappelle que «s'il le faut», il y aura des «