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Décryptage

Toits : un temps à réquisitions

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La ministre du Logement, qui a reçu samedi une délégation du DAL, planche sur les possibilités de récupérer des immeubles vides pour abriter des mal-logés.
Manifestation de Droit au logement, samedi 27 octobre, à Paris. (Photo Jean-Michel Sicot pour Libération)
publié le 28 octobre 2012 à 22h41
(mis à jour le 29 octobre 2012 à 12h07)

C'est une petite bombe qu'a lancée Cécile Duflot, en annonçant ce week-end qu'elle étudiait la possibilité de réquisitionner des immeubles vides pour faire face à la crise du logement. «Je suis extrêmement convaincue de la gravité de la situation. Il y a des dizaines de milliers de personnes à la rue, et ce n'est pas acceptable», a souligné la ministre samedi soir, après avoir reçu une délégation constituée de représentants du DAL (Droit au logement) et de divers mouvements sociaux. Ils avaient organisé dans l'après-midi une «marche des réquisitions» dans le centre de Paris : les manifestants ont marqué des arrêts devant des bâtiments vides, avant de se rendre aux abords du ministère du Logement. Dans la nuit de samedi à dimanche, un SDF est mort, probablement de froid, à Paris.

Cécile Duflot va-t-elle bientôt annoncer des réquisitions d’immeubles vides ?

La ministre a refusé samedi de donner un calendrier de mise en œuvre concrète de la loi de réquisition. Mais elle a dressé le constat des immeubles «vides depuis des années et qui ne servent pas» à un moment ou «des familles, des enfants sont à la rue». Elle a rappelé qu'elle avait annoncé récemment une enveloppe de 50 millions d'euros de crédits supplémentaires en faveur de l'hébergement d'urgence. Mais c'est une goutte d'eau. Dans la plupart des grandes villes, les centres d'accueil sont débordés. Pour faire face à la situation, «aucun moyen ne doit être négligé», a souli