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Interview

Olivier Dartigolles (PCF): «Le patronat n'a qu'à lever le petit doigt pour être entendu»

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Le porte-parole du PCF trouve que le gouvernement privilégie le patronat au peuple de gauche.
Olivier Dartigolles, le 8 décembre 2007. (Photo François Guillot. AFP)
publié le 29 octobre 2012 à 14h26

Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste (photo DR), réagit à

et à l'accueil que lui a réservé le gouvernement.

Comment avez-vous reçu cet appel ?

Le patronat est le premier parti de droite. Et un parti en campagne, à l'offensive pour exiger un «choc» de compétitivité. Quand Jérôme Cahuzac [le ministre du Budget, ndlr] leur dit ce matin avoir déjà tenu compte de leurs propositions dans le budget 2013, je me dis que le patronat fait plus que marquer des points. L'affaire des pigeons avait déjà été un exemple d'un recul du gouvernement. On a un peu le sentiment que les patrons placent où bon leur semble le curseur de la discussion politique...

A l'inverse, le Front de gauche ne semble pas avoir l'oreille du gouvernement...

Il est quand même étonnant de constater qu'il suffit aux Pigeons de montrer un bout d'aile pour avoir gain de cause, sans que ça stoppe pour autant la surenchère du patronat. Cahuzac et Moscovici [le ministre de l'Economie et des Finances, ndlr] donnent le sentiment d'être prioritairement à l'écoute des grands patrons sans regarder sur leur gauche les propositions du Front de gauche. Nos députés ont déposé pas moins de 40 amendements budgétaires et aucun n'a été retenu ou même discuté. Avec nos quatre millio