Côte à côte au premier rang des bancs du gouvernement, pour se serrer les coudes. Jean-Marc Ayrault et son ministre du Travail, Michel Sapin, affichent, pour la caméra, un sourire ironique en écoutant à l'Assemblée les interpellations de la droite sur les 35 heures et le couac du matin dans Le Parisien. Interrogé, dès l'ouverture de la séance de questions au gouvernement, par le chef des députés UMP, Christian Jacob, le Premier ministre oppose un démenti formel à une remise en cause de l'actuelle durée légale du travail. C'est le troisième de la journée. Vantant «une conquête sociale qui appartient aux Français», il promet que «la durée légale du travail est de 35 heures et ne changera jamais tant que la gauche sera au pouvoir».
Dans l'hémicycle, Christian Jacob puis l'ancien président (UMP) de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, flattent tous deux ironiquement le Premier ministre, distribuant les «merci», «vous avez raison», «enfin une bonne nouvelle!». Découvrant l'entretien du Premier ministre avec les lecteurs du Parisien, «nous nous sommes réveillés en disant que vous aviez changé, que vous n'étiez plus dans le dogme», lance le chef des députés UMP, l'accusant ensuite d'«inconséquence».
Ayrault y répondait à un lecteur qui l'interrogeait sur un retour aux «39 heures payées 39»: