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portrait

Jean-Paul Paloméros. Otan pour lui

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A 59 ans, cet ancien pilote de chasse et ex-patron de l’armée de l’air vient d’être nommé à un poste-clé de l’Alliance atlantique.
publié le 1er novembre 2012 à 19h06

Dans l'armée, il y a les mâles dominants qui impressionnent dès qu'ils entrent dans une pièce ou les grandes gueules qui ne font pas dans la dentelle. Le général Jean-Paul Paloméros est un galonné du troisième type. Calme et réfléchi, souriant et affable, à l'écoute de ses hommes, on lui donnerait la «Grande Muette» sans confession, ou presque. «C'est l'archétype du chef qui en impose parce qu'il a tout réussi», dit un expert qui le pratique depuis des années.

De 2009 à l'été 2012, cet ancien pilote de chasse de 59 ans a dirigé l'armée de l'air. Sans susciter de turbulences, malgré un contexte de coupes budgétaires sans précédent. Soumis à la loi d'airain de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), le format de son outil de travail a été rétréci du quart en quelques années. Comme dans l'armée de terre ou dans la marine, il a fallu apprendre à «faire aussi bien avec moins». Et avec, en prime, le doigt sur la couture du pantalon. En signe de reconnaissance de ses bons et loyaux services, Paris a obtenu que lui soit confié le poste de numéro 2 bis au sein de l'état-major de l'Otan. Il vient tout juste de prendre ses nouvelles fonctions au QG de Norfolk, en Virginie (Etats-Unis), où il succède à un autre Français, le général Stéphane Abrial.

Avant de traverser l'Atlantique, Paloméros a eu l'occasion de faire des travaux pratiques grandeur nature. Le point culminant de son mandat restera sans nul doute la guerre en Libye, cette opération «Harmattan» d