La piste devient glissante. Le projet de nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui doit remplacer celui de Nantes, est en passe de plomber le gouvernement. Depuis que les expulsions d'opposants ont commencé, il y a trois semaines, la contestation se durcit et engendre de nouvelles frictions à gauche. Avec l'élection de François Hollande, les disputes sur le sujet entre socialistes et écologistes étaient circonscrites à la Loire-Atlantique. Mais l'opération policière massive qui se déroule sur le site a fini par faire réagir la ministre du Logement, Cécile Duflot. Mardi, l'ex-chef d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) a déploré la «répression» et évoqué «un désaccord ancien et acté» avec Jean-Marc Ayrault, promoteur du projet lorsqu'il était député-maire de Nantes. Hier, dans Libération, Jacques Auxiette, président de la région Pays-de-la-Loire a riposté, demandant aux écologistes d'arrêter de «cibler» Ayrault et assurant que «plus aucune action en justice ne [pouvait] remettre en cause» le projet. De quoi faire bondir le parti vert. «Notre opposition n'est pas sur une question de personnes, nous précise Jean-Philippe Magnen, porte-parole d'EE-LV et vice-président des Pays-de-la-Loire. Si Martine Aubry ou Manuel Valls étaient Premier ministre, nous serions opposés de la même manière. Nous posons la question : a-t-on besoin, dans une période de crise, d'une infrastructure comme celle-ci avec un impact environnemental
Récit
Aéroport de Nantes : les verts dénoncent l’affaire tarmac
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publié le 2 novembre 2012 à 22h36
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