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Analyse

L’exécutif crédite les entreprises de 20 milliards

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La réforme inspirée du rapport Gallois est annoncée aujourd’hui. Elle prévoit un effort de compétitivité financé par une faible hausse de la TVA.
Pierre Moscovici,ministre de l’Economie et des Finances. (Photo Marc Chaumeil pour Libération)
publié le 5 novembre 2012 à 22h36

Alors qu'est-ce que c'est ? Un choc ? Un pacte ? Une trajectoire ? On ne sait plus très bien. Il faut dire que le gouvernement a fait preuve d'une créativité lexicologique inédite pour tenter de donner un nom à une politique dont les contours et les mesures n'ont jamais cessé d'évoluer au gré des semaines. Hier, alors que Louis Gallois, l'ex-patron d'EADS, remettait à Jean-Marc Ayrault son rapport tant attendu sur la compétitivité, François Hollande promettait depuis le Laos des «décisions fortes» dès aujourd'hui.

La promesse sera tenue. Juste après un ultime séminaire gouvernemental sur le sujet, le Premier ministre doit annoncer en fin de matinée, à l’occasion d’une allocution, les grandes lignes de sa réforme. Hier, à l’occasion d’un déjeuner auquel avaient été conviés Pierre Moscovici (Economie), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Michel Sapin (Travail), il en avait déjà révélé les premiers arbitrages, fruits de multiples navettes entre Matignon et l’Elysée.

Entre-deux. Selon des informations révélées par Lepoint.fr, et confirmées à Libération par plusieurs sources gouvernementales, une triple surprise est à attendre. D'abord, et contrairement à ce qu'a pu faire croire une bonne partie de la droite, le gouvernement devrait reprendre à son compte l'ampleur du choc de compétitivité recommandé par le rapport Gallois. L'exécutif va finalement opter pour une baisse du coût du travail, étalée sur deux ou trois ans, d'environ 20 milli