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Libération

La gauche du PS en état de choc

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Le cadeau de 20 milliards aux entreprises passe mal.
publié le 7 novembre 2012 à 0h01

Vu l'enjeu (et la volatilité de la majorité depuis la rentrée) rien n'a été laissé au hasard. Pour accompagner le «Pacte pour la croissance, la compétitivité et l'emploi», les parlementaires ont reçu un argumentaire en bonne et due forme de Matignon. «Une première», glisse un pilier de la majorité, pour qui c'est bien le signe que «le gouvernement ne doit pas louper le coche cette fois». Pour défendre le gouvernement, on y lit les mots «courage», «sursaut» et «priorité à l'emploi» quand la droite hérite des substantifs «gabegie», «inaction» et «incurie». Mais c'est surtout sur la hausse de la TVA pour financer le crédit d'impôt que la pédagogie s'intensifie. Le but : distinguer la TVA Ayrault de la version «sociale» Sarkozy-Fillon, abrogée dès les premières semaines du quinquennat Hollande : la «TVA sociale» était «de courte vue», «serait intervenue à contretemps et aurait frappé le pouvoir d'achat des ménages dès maintenant». Alors que «l'évolution» de la TVA proposée par le gouvernement est «plus lisible» et «plus juste» via une baisse du taux sur les produits de première nécessité. Mais pour vendre cette mesure, «c'est sûr qu'il y a du boulot», convient le patron des sénateurs socialistes, François Rebsamen, par ailleurs satisfait des annonces.

«Rupture». Certains députés PS se sont mis en marche dans les couloirs de l'Asse